Marc Duc-Jacquet (1941-2019)

Marc Duc-Jacquet, après son passage à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Chambéry et une année préparatoire au concours de l’Ecole Normale de Cachan, est venu à Grenoble obtenir une licence de Mathématiques au cours de laquelle il s’est orienté vers l’Analyse Numérique et la préparation d’une thèse de Doctorat d’Etat portant sur l’ »Approximation des fonctionnelles linéaires sur les espaces Hilbertiens auto-reproduisants » présentée en 1973. La même année, il sera nommé Professeur à la Faculté de Sciences économiques de l’Université Pierre Mendès-France mais il continuera son activité de recherche au LA7 qui deviendra plus tard l’IMAG. Il dirigera plusieurs thèses en particulier de sud-américains (Patricio Basso, Paihua, …).

Marc a toujours très attentif à ses tâches d’enseignement et de transmission que ce soit à la faculté des sciences en début de carrière puis à la faculté des sciences économiques faisant l’effort d’adapter des cours au besoin de ses étudiants, pas toujours motivés par les mathématiques. Dans les années 80, il a été très heureux de réaliser des missions d’enseignement au Mali à l’Ecole Normale Supérieure de Bamako.

Mais l’intérêt de Marc ne se restreignait pas aux mathématiques : avec l’apparition des ordinateurs personnels, Marc s’est intéressé à l’utilisation de ces machines, en particulier Atari, Micral, Apple, Mac’Intoch et les nouvelles possibilités offertes comme les calculs astronomiques, l’étude géométrique d’un moteur à trois temps (!) ou autres. A la création du laboratoire TIM3, il seconda Jean Della Dora dans le domaine administratif et mis au point un logiciel de gestion comptable sur Mac’Intosh qui fût utilisé  au sein de plusieurs laboratoires de la fédération IMAG, par l’IMAG elle-même et au-delà.

Tous ses interlocuteurs de l’époque insistent sur la joie et l’empathie que dégageait Marc. Pendant près de trois décennies, Marc a animé les cafés de mi-journée, nous contant les marches à ski de sa jeunesse, comment il a dû rassurer Noël Gastinel, alors directeur, face à l’occupation du Centre Interuniversitaire de  Calcul pendant les évènements de mai 68, sa participation comme élu au conseil municipal à Meylan dans les années 70, ses missions au Mali dans les années 80 et 90. Et il était toujours prêt à l’échange, à une conversation d’ordre politique mais aussi à proposer et faire une randonnée en montagne, à pied, à ski ou à cheval au gré des saisons.

Patrick Chenin